par Aurélia ABISUR
Retrouver des vestiges d’anciennes civilisations n’est pas rare. Ce qui l’est un peu plus, c’est retrouver des reliques du passé et qu’aucun historien ne sache à qui elles ont appartenu.
Des archéologues ont récemment découvert des sites abritant plusieurs peintures rupestres. Jusque-là tout va bien, sauf qu’ils ne savent pas à qui elles ont pu appartenir. Un Cluedo grandeur nature qui s’avère mystérieux sur bien des points.
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Des peintures aux origines inconnues
Une équipe d’archéologues a découvert il y a peu une vingtaine de sites abritant des peintures rupestres au cœur du Venezuela, comme le rapporte Live Science. C’est sur un site millénaire que la découverte a été réalisée, plus exactement, dans le parc national Canaima, situé dans le sud-est du pays. Si ce parc vous dit quelque chose, c’est parce que c’est là où se trouve la plus haute cascade au monde le Salto del Angel.
Les peintures colorées retrouvées étaient faites de pictogrammes, ainsi que de diverses formes géométriques de couleur rouge, probablement peintes avec de l’ocre. Les chercheurs ont ainsi pu découvrir, de nombreux points, mais aussi des lignes, des rangées de X, sans oublier des étoiles ainsi que des formes stylisées simples pouvant représenter des personnes. Et face à ces pétroglyphes, se pose immédiatement la question de savoir qui a pu les réaliser.
La réponse est des plus frustrantes, car à l’heure actuelle, les archéologues ne le savent pas. Pourtant, ce n’est pas la première fois que des peintures rupestres similaires ont été retrouvées en Amérique du Sud. Mais selon José Miguel Pérez-Gómez, archéologue et chercheur à l’Université Simon Bolívar de Caracas, celles-ci ne peuvent pas être rattachées à une quelconque civilisation déjà connue. D’accord, mais pourquoi ?
Pourquoi les chercheurs n’arrivent-ils pas à identifier leurs origines ?
Apprendre qu’il existe des civilisations précolombiennes inconnues, c’est un peu comme découvrir une pièce secrète dans son appartement alors qu’on y vit depuis des années. Forcément, ça surprend. En plus des peintures, les chercheurs ont retrouvé des restes d’objets en céramique ainsi que des outils en pierre. S’il est probable qu’ils aient appartenu aux individus ayant réalisé les pétroglyphes, des analyses doivent être réalisées afin de le confirmer.
C’est la première fois que des signes d’activité humaine sont détectés dans cette région d’Amérique du Sud, difficilement accessible. C’est ce qui explique pourquoi les archéologues ont du mal à identifier les auteurs. Pour José Miguel Pérez-Gómez, il n’est pas impossible que la zone ait été le « ground zero » d’une culture jusqu’alors inconnue. Celle-ci se serait par la suite dispersée dans d’autres régions. Des œuvres similaires datant de 4000 ans ont par exemple été retrouvées au Brésil. Celles du Venezuela seraient plus anciennes.
Selon les premières interprétations, les peintures pourraient représenter la naissance, la maladie ou encore le renouveau. Mais toujours selon le chercheur, « Il est presque impossible de se mettre dans la tête des gens vivant il y a tant d’années ». Le mystère reste donc entier.
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